Tchétchénie, l'enfer gay

Homophobie en Tchétchénie Tchétchénie, l'enfer gay

Le gouvernement tchétchène emprisonne les homosexuels dans des camps de concentration où ils sont torturés et assassinés.

GAYLES.TV.- Le gouvernement tchétchène dirigé par Ramzan Kadyrov a entamé une purge des homosexuels sur son territoire qui vise à les faire disparaître complètement de la république du Caucase du Nord. Un ancien complexe militaire a été activé à Argoun comme un centre de détention, un véritable camp de concentration à part entière, où les homosexuels sont internés dans des conditions inhumaines. Ceux qui ont pu s'enfuir parlent de surpeuplement de 30 à 40 hommes par pièce où on leur inflige des décharges électriques et des coups pour les amener à dénoncer d'autres homosexuels ou à leur faire promettre de quitter la république.

Camp de concentration d'Argoun
camp d'internement gay

L'avertissement a été donné au début du mois par une publication opposée au régime tchétchène, « Nouvelle Gazeta », avec un article dont l'auteur, Elena Milashina Il a parlé de plus d'une « centaine d'hommes d'orientation sexuelle non traditionnelle ou soupçonnés de l'être » qui sont « pourchassés » lors de raids massifs et également de crimes « d'honneur » encouragés par le gouvernement tchétchène. L'auteur du texte a pu confirmer officiellement 3 décès mais soupçonne qu'il pourrait y en avoir beaucoup plus. L'aval de ces informations vient du ministère de l'Intérieur de Tchétchénie, du parquet, du FSB (ex-KGB) et bien sûr des militants LGBT.

La réponse à cette information a été donnée par le porte-parole officiel Alvi Karímov avec un cynisme qui dépasse toutes les limites, selon Karímov « Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui (ici, en Tchétchénie) n'existent pas. Si de telles personnes existaient, les forces de sécurité n’auraient pas à s’occuper d’elles, puisque leurs propres proches les auraient envoyées dans un endroit d’où elles ne pourraient jamais revenir.

Parmi les personnes arrêtées figurent des proches du mufti (autorité religieuse locale) et deux présentateurs de télévision tchétchènes. Ceux qui ont été libérés affirment qu'ils sont soumis à une sorte de torture dans laquelle ils sont obligés de s'asseoir sur une bouteille jusqu'à ce qu'ils jurent de quitter le pays.

La panique s'est emparée des réseaux sociaux où les gays sont très actifs en termes de contacts et de groupes en raison des interdictions en vigueur dans la Fédération de Russie. Les groupes et les profils sont fermés et tout le monde se méfie de tout le monde puisque apparemment les forces de l'ordre ont tendu des pièges pour localiser les homosexuels en créant de faux profils.

L'origine de cette mobilisation extrême était la demande par des membres de la communauté LGTBI d'obtenir l'autorisation de réaliser des marches de la Gay Pride, sachant qu'elles leur seraient refusées. L'objectif était de recueillir les refus afin de déposer une plainte auprès du Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. Curieusement, les pétitions n'ont pas été présentées en Tchétchénie mais dans les pays voisins. Kabardino-Balkarie.

Vladimir Poutine avec Ramzan Kadirov
Vladimir Poutine et Ramzan Kadirov

Des informations ont été divulguées suggérant que le gouvernement tchétchène appliquerait une « plan pour la solution finale de la question homosexuelle » qui subirait « un nettoyage complet de la Tchétchénie des hommes d’orientation sexuelle non traditionnelle ». Il semble qu'Argoun ne serait pas le seul camp de concentration mais que différents camps auraient été installés.

Compte tenu de la gravité de ces événements, depuis San Petersburgo On tente de permettre à un service d'assistance anonyme d'évacuer de la République tchétchène ceux qui en ont besoin. Les perquisitions sont menées dans la capitale Grozny mais aussi dans d'autres régions et ne font aucune distinction entre les âges et les profils professionnels.

Fuentes: lavanguardia.com, elperiódico.com, eldiario.es

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